mercredi 26 décembre 2018

Louis Vitalis Senseï


Une théorie succinte du Iaido


Par Louis Vitalis Sensei, 7e dan Iaido, 7e dan Kendo, 7e dan Jodo

SHU HA RI - Le développement du Iaidoka
ZANSHIN - Garder la concentration
KEN I ICHI - Kendo et Iaido sont un seul
JI RI ICHI - La pratique et la théorie sont un seul
MAAI - La distance entre vous et votre adversaire
HEIJOSHIN - Le calme intérieur (attitude ordinaire)
FURIKABURI - La montée du sabre, préalable au...
KIRIOROSHI - La coupe vers le bas
ASHI SABAKI - Les déplacements
FUDOSHIN - Le sang-froid
SHISHIN - Le coeur qui s’arrête
KIHIN - L’allure, la fierté et la dignité
ICHI HYOSHI - Le rythme est un
KAN-KYU KYO-JAKU - La relation entre lent/rapide et fort/faible
ITSUKI - Blocage physique ou mental
KYO JITSU - Distinguer points faibles/forts et être capable de s’en servir
MITSU NO SEN - Les trois façons de prendre l’initiative
SHIKAI - Les quatre maladies
KENCHUTAI - L’attaque et l’attente ne font qu’un
KENSHINTAI ICHI - Le sabre, le coeur (l’état d’esprit) et le corps ne font qu’un.

SHU HA RI
Chaque Iaidoka effectue dans son parcours une nécessaire progression. Dans ce processus une certaine loi et un ordre de cachent et qui se déroulent en trois phases :
- SHU : Littéralement “protéger”. Dans le sens de protéger le savoir du Sensei. Le Iaidoka, dans cette phase (environ jusqu'au troisième Dan), doit juste copier tout ce qui est enseigné. Douter des connaissances en Iaido de l'enseignant n’est pas permis.
- HA : “rompre la promesse” montre réellement une approche critique du point de vue du Iaidoka sur tout ce qu’il a appris jusqu'ici. Le contrôle des techniques de base permet à partir de ce moment de suivre les instructions d'autres Sensei de manière à pouvoir comparer les différents systèmes les uns avec les autres. En pratique, le Iaidoka est maintenant entre son troisième et son sixième Dan.
- RI : Enfin arrive le moment où l'enseignant et l’élève se “séparent”. Le Iaidoka très avancé est maintenant capable d'inventer ses propres techniques, de produire sa forme personnelle de Iaido et d’être capable de le transmettre.
ZANSHIN
Garder la concentration. Littéralement cela signifie “persistant” (ZAN) coeur/esprit
(SHIN). Cela veut dire quelque chose comme “garder un état optimal après
l'exécution d'une technique”. Dans ce cas, cela n’a pas d’importance de savoir si
la frappe ou la perforation ont été exécutées correctement. Quand il y a manque d'attention envers votre adversaire après l'exécution d'une attaque, comme par exemple parler sans faire attention aux mouvements de l'adversaire, alors c’est une question de manque de ZANSHIN. Par ce manque d'attention vous êtes en fait en danger d'être touché par une frappe à votre tour. Traduit librement, vous pouvez dire que l'essence du ZANSHIN “c’est de rester présent” (car la situation est toujours dangereuse) ou “de garder votre esprit concerné” ou “de continuer à y penser”.
KEN I ICHI
Le Kendo et le Iaido vont de pair. Le Kendo est le combat avec des sabres déjà dégainés là où le Iaido est un combat avec le sabre non dégainé. On pourrait dire ce qui suit : tant que le sabre est encore dans son fourreau, c’est une situation du IAI et dès que le sabre a quitté le fourreau il ya une situation de KENDO. C'est pourquoi le Iaido est aussi appelé “SAYA NO UCHI” ce qui signifie “dans le fourreau”.
JI RI ICHI
En Iaido, une partie importante de l’instruction à côté de l'étude des techniques, est l'étude de la théorie. Le Iai est à l'origine un art martial utilisé sur les champs de batailles et on peut imaginer qu’au tout début du Iai il y avait plus de valeur dans les aspects techniques, simplement parce que c'était une question de vie ou de mort.
Mais lorsque le Japon, pendant la période Edo (1603 - 1868), a traversé une longue période de stabilité et de paix, le Iai est devenu pour de nombreux Bushi (membre de la classe guerrière) une forme d'art martial dans lequel l’entraînement mental (c'est-à-dire le développement de la capacité à se concentrer, le calme intérieur, etc..) a commencé à prédominer sur un vrai combat accumulant l’entraînement technique.
Même dans le BUKE SHOHATTO, un répertoire pour les membres des familles guerrières, il était écrit que les Bushi, à côté de leur formation militaire, devaient également s’occuper eux-mêmes de littérature, calligraphie, etc... Cette combinaison de formation militaire, théorique et scientifique a été appelé BUN BU ICHI, c'est-à-dire littérature et arts martiaux ne font qu’un, ou également appelé BUN BU RYODO, c'est-à-dire les deux voies de la littérature et des arts martiaux. La variante moderne de cela est JI RI ICHI, c'est-à-dire JI (la pratique) et RI (la théorie) ne font qu'un.
Qu’est ce que cela signifie pour un Iaidoka moderne ?
La plupart des Budoka au Japon ne se préoccupent que du côté technique. S’ils ont
un examen, ils vont regarder la veille dans le livre de théorie pour pouvoir réussir
la partie théorique de l'examen. D'un autre côté, il y a aussi des gens qui sont plus préoccupés de la théorie que de la pratique. Ils lisent des livres épais sur le Zen, le Confucianisme, etc.. et suivent de longues conférences sur la relation entre le Zen et Iaido, mais en pratique ils ne sont pas capables de couper une plaquette de beurre en deux. Il est évident que l’on ne peut pas apprendre le Iaido dans un livre, mais d'un
autre côté, si l’on s’entraîne (Keiko) durement et que l’on n’a jamais lu quelque
chose à ce sujet, alors il manquera une partie essentielle au Keiko.
Posez-vous la question : “Pourquoi avez-vous commencé par Iaido ?” “Quelle est
la longueur appropriée d'un Iaito ?”, “Quels sont les noms des parties du sabre ?”,
Qu'est-ce que Zanshin ?”, “Qu'est-ce que Metsuke ?” etc...
MAAI
MAAI est la distance entre vous et votre adversaire, mesurée à partir du pied arrière.
Chaque mouvement en Iaido a un Maai spécifique : parfois l'adversaire est tout près, parfois il est loin. Il est important de réaliser par vous-même quel Maai est approprié à chaque situation ou quel Maai en découle. Une distance longue est appelée TO MAAI, une distance courte est appelée CHIKA MAAI.
HEIJOSHIN
Une recherche commune au Iaido et au Zen est une quiétude intérieure. Si vous êtes agité ou pire si vous paniquez, il est naturellement impossible de vaincre votre adversaire. Le calme intérieur est appelé au Japon HEIJOSHIN. HEIJO signifie “normal, ordinaire” et SHIN (ou KOKORO) “coeur, sentiment”. On peut traduire HEIJOSHIN par “l'attitude de tous les jours”. Quoi que vous fassiez, quand vous faites vos courses ou que vous répétez cent fois le premier Kata de Seitei Iai, votre attitude doit être normale, ce qui veut dire être calme. Au Japon, on dit “HEIJOSHIN KORE MICHINARI” ce qui veut dire: “HEIJOSHIN c'est la Voie ou le Chemin à suivre” !
FURIKABURI
FURIKABURI est le fait d’armer le sabre vers le haut, en préliminaire au KIRIOROSHI (couper vers le bas). Furikaburi et Kirioroshi doivent évoluer de l’un à l’autre de manière fluide et sans heurt. Dans les Kata de Seitei Iai, le Sabre doit être - pour ainsi dire - collé le long de l'oreille gauche vers l'arrière après le NUKITSUKE, puis le Sabre monte au dessus
de la tête selon un angle de 45 degrés vers l'arrière. Si un Kirioroshi est suivi d’un autre Kirioroshi (par exemple dans SANPOGIRI, Kata numéro 7), le Sabre devrait être - pour ainsi dire - renversé ou retourné avant qu’il ne soit amené au-dessus de la tête. On ne devrait absolument pas lancer en premier le Sabre en direction du nez. FURIKABURI et KIRIOROSHI doivent toujours être effectués d’un mouvement large et ample.
ASHISABAKI
ASHISABAKI signifie déplacement des pieds. En Iaido, les deux pieds doivent être dirigés vers l'avant le plus possible. Cela est spécialement impératif pour le pied arrière qui a toujours tendance par lui-même à pointer de côté. Les pieds sont relativement espacés l’un de l’autre donc les hanches sont capables de descendre un peu. Lors des déplacements, il est nécessaire d'essayer de garder les hanches à la même hauteur. En se déplaçant dans des directions différentes il faut faire attention à ce que les pieds ne soient pas alignés l’un derrière l'autre. Un ASHISABAKI correct est très important pour une bonne technique de coupe et pour une belle posture du corps. Le Ashisabaki est toujours exécuté avec un SURIASHI, c’est à dire que le bol du pied glisse toujours sur le sol. Il ne faut pas soulever le pied trop haut et particulièrement lors des différents pas, ne pas poser le talon en premier sur le sol.
FUDOSHIN
Lorsque vous faites face à votre adversaire, il est bien sûr important qu’il ne vous surprenne pas. Aussi vous ne devez pas être influencé par l’apparence de sa réputation. Vous devez acquérir une sorte de sang-froid. Au Japon, on appelle cela “FUDOSHIN”.
FUDO signifie “ne pas bouger” et SHIN signifie bien sûr à nouveau “coeur” ou
esprit” ou “attitude”. Un coeur sans mouvement est un coeur qui ne sera pas perturbé par des circonstances extérieures et les Budoka parmi nous qui se sont entraînés une fois avec un grand maître japonais (8e ou 9e Dan Hanshi), savent exactement ce que le sens de Fudoshin peut être dans la pratique : aussi fort et rapide que vous attaquiez, quelque soit la combine que vous utilisiez, un véritable grand maître ne perd presque jamais l'équilibre. Presque jamais, mais parfois les singes tombent aussi de l'arbre, dit un proverbe oriental. Une façon de dire : un Sensei 8e Dan rate parfois son NOTO.
SHISHIN
Si votre esprit est bloqué par quelque chose, vous n'êtes pas capable de réagir de manière adéquate et rapide à quelque chose. On appelle ça “un coeur qui se fixe”
(SHISHIN) en japonais. C'est le contraire de FUDOSHIN et c'est quelque chose qu’il
faut absolument essayer d'éviter. Les pensées doivent - pour ainsi dire - s'écouler d'une façon naturelle d'un phénomène à un autre, sans un endroit où s’attacher. Pratiquement cela signifie que l’attention ne doit pas être fixée sur un point particulier de l’adversaire (par exemple seulement sur son poignet ou sur son arme), mais que vous devez essayer de le voir comme un tout.
KIHIN
A côté d'une attitude calme et imperturbable, vous devez montrer au cours d'un ENBU (démonstration de Kata de Iaido) un certain style et de la dignité. En japonais cela s'appelle KIHIN ou KIGURAI. Cela signifie, parmi d’autres aspects, que pendant l’Embu vous devez garder une concentration maximale, une posture droite et une attitude sérieuse, ainsi vous paraissez digne et confiant. Un manque de concentration s’exprime, entre autres, par un faible Kirioroshi, par des mouvements non coordonnés des mains et des pieds et surtout un pied gauche dont les orteils pointent vers l'extérieur gauche au lieu d'être droit vers l’avant.
Un pied gauche pointant vers la gauche est appelée SHUMOKUASHI et en Kendo, Iaido et Jodo, nous devons autant que possible éviter cette situation. C’est seulement dans le cas de HANMI, lorsque le corps est tourné sur le côté, qu’il est permis d’avoir le pied gauche qui pointe un peu vers la gauche. Comme c'est le cas par exemple dans le neuvième Kata, SOETE TSUKI. Une posture droite veut naturellement dire que le dos et les épaules sont droits. Mais une posture correcte du corps se caractérise particulièrement par le fait que tous les mouvements trouvent, pour ainsi dire, leur origine dans les hanches et dans la région du bas-ventre. Les meilleures façons de s’entraîner à cette posture correcte sont :
- De concentrer la force en un point appelé TANDEN en japonais à environ neuf centimètres sous le nombril.
- De respirer principalement avec les muscles de l'abdomen à la place des muscles de la poitrine. C'est ce qu'on appelle KOKYU O TADASHI (respiration correcte) en japonais.
- De pousser le bas-ventre contre le OBI (ceinture).
Avec une attitude sérieuse il n’est pas seulement signifié une attitude travailleuse et enthousiaste, mais surtout avoir une attitude qui rend évident que vous avez réalisé vous-même que le Iaido prend sa source dans des situations de combats réels dans lesquelles on combattait pour la vie ou la mort. Le Iaido n’est pas un “ballet avec un sabre”, les techniques peuvent être mortelles lorsqu'elles sont réellement appliquées.
Les Kata que nous pratiquons avec autant d’assiduité sont des formes perfectionnées et polies, inventées par nos ancêtres du Iaido avec leur vie en engagement. Comme tels, ils devraient être pratiqués avec respect et sérieux.
ICHI HYOSHI
Dans le “GORIN NO SHO” de Miyamoto Musashi le rythme d'une coupe est décrit comme étant “ICHI HYOSHI”, c’est à dire “le rythme de un”. La traduction de Victor Harris de ce passage est : « En un seul temps » signifie que vous êtes près de l'ennemi, de le frapper aussi rapidement et directement que possible, sans bouger votre corps ou fixer votre esprit, alors que vous voyez qu'il est encore indécis. Le tempo de la frappe avant que l'ennemi ne décide de se retirer, de rompre ou de frapper, est ce « en un seul temps ». Vous devez réaliser ce tempo pour être capable de le frapper dans le temps de l'instant.
(Tiré du “Livre des cinq anneaux” écrit par Miyamoto Musashi, traduit par Victor Harris).
YAMATSUTA Sensei a écrit un livre sur MUSO SHINDEN RYU et a expliqué les mots de Musashi comme cela : “ICHI HYOSHI dont parle Musashi signifie que la montée et la descente du Sabre pour la coupe ne doivent pas être exécutés en deux étapes. “1”pour la montée du sabre et “2” pour la coupe n'est pas pareil que ICHI HYOSHI” Si vous supposez que le “2” est le mouvement de la coupe, alors le “1” est la montée du sabre. L’idée de 1+1 = 1 est l'explication de ICHI HYOSHI. Si cette explication est une énigme pour vous, alors ICHI HYOSHI peut être mieux comparé au pendule d’une horloge. Le pendule va et vient sans aucune hésitation dans le mouvement. Une coupe correcte est exécutée avec le rythme de ICHI HYOSHI et par conséquent ce mouvement ne connaît pas d’hésitation, comme le pendule d’une horloge.
KANKYU KYOJAKU
KAN KYU KYO JAKU signifie littéralement: lent (KAN), rapide (KYU), fort (KYO) et faible (JAKU). Quand on s’entraîne aux Kata de Iaido, il est important d’apprendre à quels moments on doit se déplacer rapidement ou lentement et quels mouvements doivent être exécutés d'une manière détendue ou au contraire, d’une façon “énergique” ou mieux d’une façon “tranchante”. Tous les mouvements dans un Kata de Iaido ne doivent pas être exécutés rapidement ou puissamment. KIRIOROSHI doit bien sûr être un mouvement “énergique” (tranchant), alors que d'un autre côté Chiburi est correct lorsqu'il est exécuté
d'une manière détendue. Pour apprendre le rythme d’un Kata, TANAYA Sensei conseillait la méthode d’entraînement suivante :
- Premièrement : commencer en exécutant un Kata LENTEMENT. Tous les mouvements sont exécutés le plus lentement possible. Répétez cela environ cinq fois.
- Deuxièmement : exécuter le même Kata avec ACCELERATION. Exécuter tous les mouvements aussi vite que possible sans en affecter l'exactitude. Répétez cela également environ cinq fois.
- Troisièmement : exécuter le Kata avec le RYTHME CORRECT avec une intensité appropriée sur RAPIDE-LENT, FORT-FAIBLE. Surtout quand il n'y a personne dans votre Dojo qui puisse vous corriger, c'est un excellent moyen d’apprendre par vous-même comment comprendre le rythme d'un Kata.
ITSUKI
ITSUKI est un mot qui est très difficile à traduire. Le caractère “I” signifie “être” ou “présent” et TSUKI signifie “fixer, attacher”. En Budo, il est important d'éviter une situation de ITSUKI. Avec ITSUKI on entend une situation où l’on est physiquement et mentalement
coincé. Une situation si particulière est bien sûr une chance idéale pour l'adversaire d’attaquer.
- Un ITSUKI physique est une situation dans laquelle le corps est coincé à cause d'une mauvaise position des mains et des pieds, causant l'impossibilité de mouvements d'attaque et de défense.
- Un ITSUKI mental est une situation dans laquelle vous êtes coincé spirituellement, par exemple à cause d'un manque de concentration ou d'une nature suffisante.
En Budo, il est important d'éviter un ITSUKI dans votre for intérieur et d’utiliser un ITSUKI chez l'adversaire de la meilleure façon possible.
KYO JITSU
EDO KOKICHI Sensei explique la compréhension de KYO JITSU dans son livre de la
façon suivante : “Une ouverture dans l’attitude physique et spirituelle est appelé KYO et dans le cas contraire JITSU». Dans le maniement du Sabre, dans les temps anciens, il existait déjà le conseil suivant :
En exécutant les mouvements corrects, il est d'une grande importance d’éviter le JITSU (points forts) de l'adversaire et d’utiliser son KYO (points faibles). Si vous attaquez ces choses que l'adversaire ne défend pas suffisamment, vous êtes capable avec peu d'effort d’atteindre des résultat maximaux”. “Mais pour les débutants, il est très difficile de distinguer la différence entre KYO et JITSU chez l'adversaire. Aussi évident que cela paraisse, pour apprendre à distinguer JITSU et KYO (donc les points forts et faibles) chez l'adversaire, il est nécessaire de s’entraîner autant que possible.”
Cette explication de KYO et JITSU n'est pas une invention d’EDO KOKICHI Sensei,
au contraire, c’est SUN TZU le lettré de la Chine ancienne qui l’a expliqué pour la première fois de cette manière. L'ouvrage classique “l’ART DE LA GUERRE” qui lui
est attribué est une étude importante pour tout ceux qui s'intéressent au Budo.
MITSU NO SEN
Pour ceux qui ne pratiquent pas le Kendo, il est peut-être difficile de se représenter cette vision, mais sous la maxime KEN I ICHI (Kendo et Iaido vont ensemble), il semble judicieux d’en expliquer la signification. Miyamoto Musashi (né en 1584), un des plus grands escrimeurs jamais connus au Japon, a déjà écrit à ce propos dans son “GORIN NO SHO”. MITSU NO SEN veut dire littéralement : “les trois manières dans l'initiative”.
- SENSEN NO SEN : Cela signifie que vous êtes capable de prévoir les intentions de votre adversaire avant même qu’elles ne soient exécutées et de réaliser dans le même temps une technique de contre-attaque adéquate.
- SEN NO SEN : Cela signifie que vous êtes capable de saisir les intentions de votre adversaire au moment où elles commencent à se manifester et dans le même temps d’exécuter une technique de contre-attaque adéquate.
- GO NO SEN : C’est réagir sur un mouvement de votre adversaire après (GO signifie aussi “après”) qu’il l’ait commencé et réaliser un mouvement défensif suivit d’une contre-attaque. En termes de Iaido :
- NUKITSUKE, dans le premier Kata, est l’exécution d’un mouvement avec SENSEN NO SEN ou SEN NO SEN. C’est à dire que vous sentez l’intention du mouvement de l'adversaire et avant qu’il ne débute son mouvement, votre NUKI TSUKE est déjà fini.
- Recevoir le coup sur votre tête dans le troisième Kata, c’est mettre à exécution la compréhension de GO NO SEN. Vous réagissez à un mouvement qui est déjà parti et vous répondez avec une action défensive (UKENAGASHI) immédiatement suivie d’une contre-attaque.
KENSHINTAI ICHI
KENSHINTAI ICHI signifie : “Sabre, coeur (l'attitude) et corps ne sont qu'un”. Cette
maxime signifie que le sabre, le coeur et le corps doivent interagir en harmonie.
Ici “Sabre” s’applique pas seulement au Iaito mais plus largement cela signifie
technique”. “KOKORO TADASHIKEREBA KEN MO TADASHII” dit-on au Japon.
Cela signifie : “Si votre attitude est correcte, alors votre Sabre (comprendre la
technique) est également correct”. Si vous pratiquez le Iaido avec une mauvaise attitude, par exemple uniquement dans le but de gagner de l'argent ou pour acquérir de la notoriété, votre technique ne pourra jamais être correcte, même si vue de l'extérieur elle a l’air belle. Une bonne technique de Iaido est, parmi d’autres critères, caractérisée par le fait que le corps (TAI) soit toujours en bon équilibre, la partie supérieure du corps est
droite, les épaules détendues et la force est concentrée dans le bas-ventre (TANDEN, un point situé à neuf centimètres sous le nombril). Une fois de plus : on ne parle seulement de Iaido parfait que lorsque la technique (KEN), l'attitude mentale (SHIN) et la posture du corps (TAI) sont chacun séparément à cent pour cent et fonctionnent ensemble harmonieusement.
SHIKAI
Selon KAMIMOTO EIICHI Sensei (9e Dan Iaido) le but du Iaido est en premier lieu un entraînement mental, suivit par l'entraînement physique et la maîtrise des techniques.
Si on parle de l'entraînement mental, alors à chaque fois on revient à la compréhension que HEIJOSHIN (attitude quotidienne), FUDOSHIN (sang-froid), ZANSHIN (vigilance), etc... On peut aussi comprendre entraînement mental par venir à bout des quatre
maladies (SHIKAI) dénommées KYO KU GI WAKU, c’est à dire :
- Stupeur : Si on est stupéfié ou surpris par un mouvement de l’adversaire alors bien
sûr il n'est pas possible d’avoir un jugement correct et de faire un
mouvement efficace.
- Peur : Si on a peur de l’adversaire ou de sa réputation, il est naturellement totalement impossible d’exécuter les bons mouvements, parce qu’on est littéralement “paralysé par la peur”.
- Doute :Lorsqu’on est dans le doute (“vais-je le frapper sur la tête ou pas, je vais me décider à frapper son bras...”), il devient impossible de répondre à l'attaque de l’adversaire d'une manière correcte.
- Confusion : Egalement dans le cas de confusion, il n'est pas possible de réagir rapidement et d’une manière adéquate aux mouvements de l’adversaire.
La raison de l’entraînement au Iaido peut aussi se résumer comme vaincre ces “quatre maladies”. Evidemment, il n'est pas toujours possible d'être totalement libéré de toutes ces quatre maladies, mais l’essentiel est que pendant l’entraînement on soit bien conscient de l’existence de ces émotions et que l’on doit essayer de les supprimer une par une.
KEN CHU TAI
KEN CHU TAI signifie littéralement “attendre pendant que l’on attaque”.
KEN signifie attaquer et TAI attendre. C’est également appelé KEN TAI ICHI,
attaque et attente ne font qu'un”.
Cette expression souligne le fait que l'attaque et la défense vont ensemble de la même manière que les deux faces d’une pièce : “Face” n'existe pas sans “Pile” et vice-versa, bien sûr c'est la même chose.
- Les actions d’attaque contiennent toujours des éléments de défense.
- Les actions de défense contiennent toujours des éléments d'attaque.
Dans le Budo, il est important quand c’est nécessaire d'attaquer et d'attendre si besoin est. Par exemple on ne doit pas forcer une attaque au moment où l'adversaire est bien concentré et ne montre aucune ouverture, mais d'un autre côté, si l'adversaire montre l'une des quatre maladies, on utilisera cela immédiatement et on attaquera. De nouveau il est évident qu’un entraînement continu et adéquat est la seule manière correcte d’apprendre à faire la bonne limite entre KEN et TAI.
KIKENTAIICHI
Littéralement : l'esprit (KI), le sabre (KEN), et le corps (TAI) font qu’un (ICHI). Cela sous-entend que dans l'exécution de toute technique, ces trois éléments doivent intervenir ensemble autant que possible. Un coup d’estoc sans le bon esprit (KI) ou dans lequel le corps et le sabre n’agissent pas en harmonie, ne peut évidemment pas développer assez de force pour neutraliser un adversaire.
- KI représente un esprit fort, chaque mouvement doit être fait avec une attitude montrant qu’il est le dernier mouvement que vous allez faire. À chaque technique on doit faire comme dans cette expression : “ZENRYOKU WO TSUKUSU », qui veut dire “Aller au bout de soi-même”.
- KEN s’entend par la manipulation du sabre, dans laquelle il est très important que le HASUJI (côté tranchant) soit dirigée dans la bonne direction.
TAI signifie “TAI SABAKI”, les déplacements du corps. Bien sûr, les mouvements du corps vont toujours ensemble avec le déplacement des pieds et tout déplacement dans le Iaido doit sembler, pour ainsi dire, comme si on se déplacait sur des roues (ou un skateboard) : les mouvements doivent être fluides sans que le corps soit déséquilibré ou qu’il monte et descende.

Article original en néerlandais, remerciements à Louis Vitalis Sensei
(Dojo MUSEIDO Amsterdam)

Traduit en anglais par René van Amersfoort Sensei (Dojo KIRYOKU
Zoetermeer). 31 Mars 2011.

jeudi 6 décembre 2018

Makino Senseï


Ceci est un article que Makino Sensei a donné lors du séminaire de
novembre 2004 à Ozu. Il a écrit ceci en 1997 après un cours de Iwata Sensei,
mais a ajouté à cela sa propre expérience de plus de 60 ans. Je suis sûr que
vous trouverez cela très intéressant.
Un Koryu (古流) n’est pas juste un Waza (). Chaque Soke a sa propre philosophie et il
construit le Waza autour de cette philosophie en ajoutant ce qu'il a acquis de sa propre expérience. Par conséquent tous les Soke sont légèrement différents.
Chaque école a son propre caractère. Si vous ne connaissez pas la philosophie ou le caractère de l'école vous ne pouvez pas comprendre leur Waza pleinement. Si vous essayez de pratiquer leur Waza sans cette compréhension, c’est juste un entraînement musculaire et c’est pratiquement inutile.
Vous devez avoir l'esprit de couper l'ennemi, sans ce sentiment les Waza sont vides. Le sabre n’est pas un outil pour s’entraîner, c’est une arme à utiliser contre l’ennemi. Un Koryu est basé sur l'utilisation pratique du sabre (Toho [刀法]).
Si vous ne comprenez pas ces idées vous ne pouvez pas pratiquer un Koryu.
Il est très important de connaître le contenu et la signification du Waza. Si vous ne le faites pas alors le Waza est seulement superficiel. Vous devez exprimer la signification et du sentiment dans le Waza. Vous devez faire cela dans l'ensemble du Waza. Vous devez le vivre pour l'exprimer. Hakuryoku (迫力) est l’esprit fort pour attaquer l'ennemi, Kihaku (気迫)est la forte présence personnelle, vous devez développer les deux pour bien pratiquer
un Koryu.
Suemonokiri - Couper un objet érigé (immobile).
Le Iaido n’est pas comme Suemonokiri, l'ennemi se déplace vers vous ou s’éloigne de vous ou en esquivant votre attaque. Vous devez comprendre le timing et la distance de l'ennemi et profiter de toute faiblesse qu'il montrerait. En raison de cela, les Waza ont des moments d’inaction (Sei ) et d’action (Do ), certains mouvements sont lents et d'autres sont rapides (de sorte que vous avez Kan -Kyu ) et il y a des moments où il y a des pauses (Ma ) pour voir ce qui se passe avec la pleine conscience de l'ennemi (Zanshin 残心). Vous devez harmoniser tout cela dans le Iaido.
Principaux points à retenir quand vous pratiquez
1. Essayez toujours de faire une vraie coupe (penser à l'exemple de Iwata Sensei). Vos coupes doivent être tranchantes.
2. La brutalité n’est pas bonne.
3. Le Iai trop calme n’est pas bon.
4. Impatience, bougeotte et nervosité ne sont pas bonnes.
5. Vous devez avoir une bonne attitude, de la confiance, de la grâce et de la dignité, c’est à dire montrer Fukaku (深く). Votre Waza doit montrer «du poids», «de la profondeur» et un bon caractère.
6. Trop de tension n’est pas bon.
7. Vous devez vous calmer avant de commencer le Waza (pensez à une sphère de 15 cm au niveau des yeux, tombant tout au long de votre corps et se rétrécissant en une petite bille à votre Tanden [] lorsque vous êtes assis prêt pour le Waza).
Les différents niveaux de développement en Iai peuvent être représentés par les schémas ci-dessous. Les débutants doivent apprendre à faire des choses avec précision et par étapes. Donc leur waza est un peu comme suivre le périmètre d'un carré, ils se déplacent de "coin à coin". Au niveau intermédiaire les élèves peuvent effectuer les Waza de façon plus fluide, ainsi ils commencent à réduire le carré et ils peuvent se déplacer plus librement à travers chaque étape des Waza. Par conséquent, ils peuvent être considérés comme de nature arrondie. Cependant, à ce stade, ils ont tendance à oublier la précision du waza.
Le Iaido-ka plus expérimenté peut se déplacer librement et faire le Waza précisément, de façon fluide et avec Hakuryoku et Kihaku.
Iwata Sensei a dit "Pratiquez le Iai avec calme, sans puissance surajoutée, à la bonne vitesse et rendez le efficace en fonction de votre corps". Rappelez vous que même dans Ma et Zanshin ou toute période d’immobilité à cet effet, quelque chose est en mouvement, ce peut juste être les yeux ou votre main plutôt que votre corps tout entier.
La chose la plus importante dans le Iai est Nukitsuke (抜き付け). Il devrait être fait avec un esprit puissant (Ki ). Au Sayabanare (鞘放れ ) c’est le moment de vérité, il décide si vous gagnez ou si vous perdez.
La plupart des gens aime pratiquer Kirioroshi (切り下ろし) parce que les coupes sonnent bien, donc ils le pratiquent beaucoup. Ils n’obtiennent pas de son dans Nukitsuke donc ils le pratiquent moins, mais cela est incorrect. Nukitsuke est la coupe la plus importante. En
Kendo vous prenez une garde (Kamae [構え]) avant de commencer, donc il y a une certaine préparation, mais en Iaido il n'y a pas de Kamae au départ. Quand vous êtes en Seiza (正座) pour Mae () le Waza commence avant même que les mains se déplacent sur la Tsuka () pour faire Nukitsuke, donc il n’y a pas de préparation spéciale, vous
devriez déjà être prêt pour une attaque.
10 Conditions pour un Enbu (演武)
1. Rendez-le attrayant et intéressant pour l’assistance.
2. Rendez-le vivant et vigoureux.
3. Rendez-le « mélodieux » (lent et rapide, fort et faible [ - , - ]), pas monotone.
4. Harmonisez tous les éléments.
5. Exprimez le Waza avec votre corps tout entier, pas seulement les yeux, les bras ou le sabre.
6. Effectuez le Waza avec fluidité, rendez les mouvements comme de l'eau.
7. Vous devez convaincre l’assistance avec votre Waza.
8. Vous devez montrer la confiance et la satisfaction en votre Iaido, c’est à dire qu'il doit donner l’impression que vous « parlez » à l'ennemi. C’est comme si vous lui disiez « Veux-tu essayer de bouger ? » « Veux-tu essayer d'attaquer, même après que tu sois coupé ? » Et d’autres choses du même genre. Vous devez penser « j'ai fait de mon mieux ».
9. Vous devez impliquer l’assistance dans le Enbu. Elle doit développer une attente de ce qui va se passer ensuite en regardant votre Waza.
10. Vous devez démontrer de la dignité, c’est à dire Fukaku.
Principaux points dans tous les Waza (Kotsu)
1. Centre de gravité - comment se déplacer correctement en gardant votre équilibre.
2. Explosion de l'esprit - bougez de façon dynamique, développez votre esprit et utilisez-le de façon explosive (ou en douceur), c’est cela utiliser le Ki.
3. Riai (理合) - Vous devez adopter une posture et/ou vous déplacer avec raison.
4. Une posture correcte (et la respiration) est très importante dans tous les Waza.
En Iaido il y a Waza et Jutsu (). Waza est superficiel, Jutsu est plus profond de sens et d'application. Waza est l'extérieur, Jutsu est l'intérieur. Mais ceci est seulement un repère, il n'y a pas de norme, Waza et Jutsu vont toujours ensemble.
Dans la vie quotidienne, nous n’avons pas tendance à utiliser Jutsu dans notre posture donc nous nous penchons en avant. Ainsi, lorsque nous venons au Dojo nous exécutons le Waza en nous penchant en avant, ce qui est faux. Quand vous venez pratiquer le Iai vous devez utiliser Jutsu, c’est à dire une posture droite, une respiration profonde, etc... Corriger les mauvaises habitudes quotidiennes est très important, une fois que cela a été
fait vous pouvez continuer.
Comment enseigner aux gens à différents niveaux
De Shodan à Sandan ils doivent apprendre le Waza dans l'ordre, donc ça semble très fade. Vous pouvez commencer à leur montrer Jutsu, mais il est probable qu'ils ne comprendront pas et si vous vous concentrez trop sur cela ils vont abandonner et partir. Cependant, certains élèves seront en mesure de saisir ce que vous enseignez donc cela vaut la peine d'essayer d’inclure plus de profondeur de sorte qu'ils pourront s’améliorer. Si vous réfléchissez sur le genre de questions qu'ils posent alors vous serez en mesure de juger s’ils sont prêts ou non. Les bonnes questions sont la confirmation de ce qu'ils font, par exemple « Je fais Nukitsuke comme ça et j’essaye d'utiliser « cela », est-ce correct ? Ou je pense que cela signifie « ci ou ça » Qu’est-ce que vous en pensez ? »
De Yondan à Rokudan vous devez enseigner la vitesse, le rythme, Ma, Zanshin, Metsuke (目付) etc… Vous pouvez améliorer leur Waza en leur apprenant une meilleure posture et une respiration profonde au Yondan et Godan.
De Nanadan à plus haut, vous devez apprendre le Ki (l'esprit). Ils ont besoin de commencer à visualiser l'ennemi, d’exprimer le Ki dans leur Waza comme pour répondre à l’attaque d'un ennemi. Ils doivent apprendre à se concentrer et se focaliser sur chaque segment du Waza pour lui donner de la profondeur et du sens et ils devraient être en mesure de montrer de la compassion en cas de besoin, par exemple dans
Kaishaku (介錯).
Trois points principaux dans tout Waza
Iwata Sensei dit : « Chaque Waza, et chaque portion dans un Waza, a un début, un milieu et une fin. »
Le début - Pensez à Jo Ha Kyu (序破急) pour Mae Nukitsuke. Ce devrait être comme une goutte de rosée tombant d'une feuille.
Elle chemine lentement jusqu’au bout de la feuille, où elle accumule de plus en plus d'eau et quand il y en a assez, elle tombe rapidement et naturellement. Il y a donc un sentiment de recueillir votre énergie et votre esprit avant d'exploser dans la coupe.
Le milieu - La coupe principale devrait être comme l'étincelle d'une pierre à feu lorsque l'acier frappe la pierre, une très courte, rapide et vive explosion de l'énergie. Lorsque vous pratiquez, vous faites tout lentement, mais en réalité cela devrait être comme l'étincelle de la pierre à feu.
La fin - Vous devriez être en mesure de montrer Yoin (余韻) à la fin du Waza, ou de la portion du Waza. Cela ressemble à la réverbération qui plane dans l'air après qu’une cloche ait sonné, vous pouvez encore entendre l’« écho » du son. C’est là où vous montrez Zanshin et le poids dans le Waza.
Ainsi, chaque partie de Waza montre Sei - Do - Sei, cela commence dans le calme (Sei), passe par une période d'action (Do) et retourne à la tranquillité (Sei).
Vous devez pratiquer chaque Waza des milliers de fois, mais avec raisonnement et réflexion, pas seulement comme un entraînement musculaire idiot. A chaque portion, confirmez ce que vous avez fait. De cette façon vous commencerez à comprendre et vous serez en mesure de faire le Waza plus librement.
Kaigen (開眼) - Avertissements/conseils de Iwata Sensei.
1. Effectuez les bases lentement, correctement et avec précision.
2. Jusqu'à ce que vous ayez appris le Waza complètement, continuez à le répéter en réfléchissant à sa signification. Apprenez par votre corps et non par votre cerveau, donc continuer à répéter le Waza jusqu'à ce que votre corps le connaisse.
3. Lorsque vous faites une démonstration devant des gens effectuez le waza comme vous le faites dans votre pratique quotidienne. Essayez d'être cohérent, jusqu'à ce que vous soyez cohérent remettez toujours en question le Waza.
4. Chaque Waza possède les trois éléments discutés ci-dessus, un début,
un milieu et une fin, avec Sei, Do, Sei dans chaque portion. Zanshin devrait être exprimé autant que possible, en particulier dans Noto. Zanshin dit beaucoup sur le Iaido d’une personne.
5. L'objectif final de l’entraînement est d'être capable de se mouvoir et d’utiliser le sabre correctement selon votre corps. Cela devrait être votre Iaido, non pas le iaido de quelqu'un d'autre.
Les conseils de Makino Sensei
Dans l’ancien temps, il y avait un dicton du genre « Une fois que vous commencez la pratique, vous devez être prêt à pratiquer toute votre vie. Vous devez pratiquer durement et correctement jusqu'à ce que vous mourriez ». S'il vous plaît essayer de vous souvenir de ce sentiment.
Comme un mot de la fin, distinct de l'article, Makino Sensei a ajouté « Vous (étudiants britanniques) avez beaucoup appris lors du séminaire ici à Ozu, mais quand vous rentrerez chez vous, vous devez pratiquer ce que l’on vous a enseigné si cela peut avoir de la valeur. S'il vous plaît essayer de le faire et transmettez aux autres ce que vous avez appris ».
J'espère que vous avez apprécié cet article et si vous avez des questions, demandez à votre propre enseignant ou glissez une ligne dans Obi . Si je ne peux pas répondre, je demanderai à Iwata Sensei ou à Makino Sensei de nous donner la réponse.

Neil Kemp
Neil Kemp Sensei, 6e dan Muso Jikiden Eishin Ryu est le représentant de
Iwata Norikazu Sensei (1913-2011) Menkyo Kaiden au sein d’un groupe de
Dojo britanniques indépendants, Eikoku Roshukai.
Aucun renseignement n’a pu être obtenu sur Makino Sensei.
L’article a été traduit et publié ici sans autorisation. En effet elle n’a pas pu
être obtenue faute de réponse aux demandes. Il sera retiré en cas de simple
demande.
Les Kanji, Kana et italiques ont été ajoutés, pour autant que possible, lors de
la traduction Anglais-Français.

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