lundi 20 mai 2019

Yadome Jutsu


Dojo Shidokan.


Yadome Jutsu.

Yadome jutsu est l'art de dévier les flèches. La pratique révèle un niveau exceptionnel, pour ne pas dire utopique. Quoique, quelques rares pratiquants arrivent encore aujourd'hui à démontrer qu'ils maîtrisent partiellement cet art. C'est le cas notamment de Fumon Tanaka, une légende des arts martiaux japonais, soke et soke-dairi de plusieurs écoles de sabre, bo, hanbo, naginata, lance, kenpo, jujutsu, ninjutsu, En pratiquant de Kendo, il a voyagé en Angleterre, France, Italie, Danemark, Suède et Allemagne. Il apparaît avec son sabre sur une vidéo de 2007 coupant les flèches tirées par sa fille Midori Tanaka, qui depuis dirige l'école Enshin ryu.
Une école pratiquerait encore cette technique à ce jour, il s'agit de la Maniwa Nen Ryu. Higuchi Sadahiro 24e soke de cette école réalisait également des démonstrations de cet art légendaire, fin du 20e siècle. A l'entraînement, les pointes des flèches étaient remplacées par des petites boules de cuir pour éviter les blessures. Cette école de kenjutsu était déjà réputée au 16e siècle pour utiliser un Fukuroshinaï (ancêtre du shinaï actuel) pour s'entraîner avec réalisme et efficacité au combat de sabre. Au 17e siècle, un code moral strict y est prôné pour pacifier la technique. Cette école originaire de la Nen Ryu de Nakamura n'était pas attachée à un seigneur, mais était une simple école de village (Tanogun Maniwa). Le livre Honcho Bugei Shoden de l'auteur Shigetaka Hinatsu, écrit en 1716, décrit le Yadome Jutsu comme pratique de l'école Maniwa Nen Ryu. Cependant actuellement cette pratique ne fait plus partie du cursus ordinaire de l'école et est probablement réservée à certains pratiquants de très haut niveau.
Au 12e siècle, Gochi In Tajima, sohei (moine soldat) du clan Minamoto, originaire du temple Gochi de Nara, est décrit comme un légendaire maître de Yadome jutsu. Le livre Heiko Monogatari raconte qu'il défendit seul pendant quelques instants un pont surplombant la rivière Uji pour éviter à ses compagnons d'être anéantis par les partisans du clan Taira. Armé de sa Naginata il déviait et coupait les flèches des archers adverses avec tellement d'aisance qu'il créait l'admiration de ses ennemis. Ils ne nommèrent Tajima le coupeur de flèches. Ce jour là, la rivière Uji se teinta de rouge tellement la lutte fut terrible entre les combattants des deux clans.
Un autre légende chinoise du 13e siècle raconte que Kosanjo Ichijosei, nommée aussi Hu Sanniang, fille du général Kotaiko, se fit aussi connaître, outre par sa beauté et son habileté au lasso, pour son aptitude à dévier avec aisance les flèches adverses avec ses deux sabres. Guerrière redoutable, intrépide et fière cavalière, elle se trancha la gorge pour éviter le déshonneur à son mari battu lors d'un combat.
Le Yadome jutsu figure aussi parmi les arts enseignés du ninjutsu, quelques illustres enseignants pratiquent encore une partie de ces techniques. Takeda Sokaku et Morihei Ueshiba, autres figures légendaires des arts martiaux japonais, sont aussi connus pour avoir utilisés des mouvements de corps et parties de techniques issues de Yadome jutsu pour agrémenter leur art. Il est infiniment dommage de perdre ainsi un tel savoir-faire, une connaissance ancestrale hors du commun. Mais il est fort probable que ce ne soit pas la seule pratique martiale japonaise qui tente à disparaître, oubliée de tous. Le haut niveau de compétence requis pour ces pratiques a un effet éliminatoire certain qui favorise l'exclusivité de pratique de cet art à quelques trop rares individus.


lundi 13 mai 2019

12 mai 2019

Ce 12 mai 2019, Jacques et Marc sont revenus de Ninove avec une jolie récompense pour leur travail sérieux et leur assiduité avec un grade de Sandan Iaïdo. Le Shidokan est très fier aussi de la participation aux championnats de Belgique Iaïdo 2019. Léopold revient avec deux médailles et Marc une médaille. Félicitations aux médaillés et à tous les membres participants qui n'ont pas démérités.


Voeux 2024