Dojo
Shidokan.
Te
no uchi.
La
saisie du sabre, la pose des mains sur la tsuka. Décrire en détails
une bonne coupe au katana est très difficile. Mais on peut donner
certaines indications sur la saisie du sabre. La base de la bonne
saisie est la sensation de tenir la poignée dans les doigts sans
saisir trop fermement, un peu à la manière de saisir un oeuf. La
saisie forte ne se place qu'un bref instant avant l'impact Tous les
mouvements entre l'armé et l'impact sont des mouvements qui visent à
donner une juste orientation et la vitesse au kissaki pour arriver à
un placement correct du tranchant pour commencer la coupe et avoir
une force suffisante pour trancher. La fin de coupe demande aussi un
attention particulière car le sabre doit être arrêté de manière
correcte et aussi prêt à repartir. Le relâchement est nécessaire
pour le début et la fin de la coupe. La main droite est devant, elle
ne doit pas toucher la partie métallique de la tsuba et le petit
doigt de la main gauche est devant le dernier nœud du tsukamaki. Les
deux mains sont écartées d'une distance de deux doigts.
La
pression du corps dans la coupe se transmet principalement par
l'intermédiaire des doigts des deux mains. La coupe n'est pas
seulement un mouvement de bras, mais le corps tout entier participe à
la pression du sabre. En détaillant les différentes phases du te no
uchi pour réaliser une coupe, on peut expliquer que l'armé est
souple en tenant la tsuka dans les doigts sans fermer complètement
la main. Les mains au dessus de la tête sont placées à 90° par
rapport à la tsuka. L'orientation 45° et le centrage du kissaki
sont réalisés principalement par les pouces. Le lancé du kissaki
se fait surtout par le mouvement du petit doigt et de l'annulaire au
départ, puis les poignets entrent en rotation, ensuite les
avants-bras et finalement le bras pour arriver à la position
d'efficacité maximum avant l'impact.
Cette
position doit être forte pour pouvoir effectuer un tranché
puissant, la main gauche devient dominante par rapport à la droite.
Ce moment de l'impact est important, il faut vérifier la position
correcte des mains orientées à 45° sur la tsuka, le muscle de la
base du pouce doit couvrir le mune de la tsuka pour les deux mains.
Le bras droit est alors tendu souplement légèrement plus bas que
l'horizontale, le poignet gauche est le plus fort fort, le sabre est
centré et incliné à 45° juste au dessus de la cible.
Lors
de la coupe, il y a également un mouvement de torsion chimeru,
légère rotation des mains sur la tsuka pour renforcer le contrôle
du sabre. Si on serre trop fort la tsuka, on exécute un trop forte
rotation des mains et la tension des bras devient trop forte en fin
de coupe. Le mouvement chimeru est réalisé par le glissement du
muscle du pouce sur la tsuka pendant la coupe. L'équilibrage de
pression des deux mains est aussi important sinon le mouvement de
sabre est désordonné. La fin de coupe n'est pas une traction des
bras mais un retour souple du sabre vers le nombril avec un léger
mouvement de corps (serrer les omoplates). Les creux intérieurs des
coudes sont orientés vers le haut. Le sifflement correct du sabre
pour une grande coupe doit être long et grave, il se situe sur le
haut avant l'impact. Si le sifflement est bas, court et aigu, la
coupe est courte et puissante en bas, il y a trop de force dans les
bras. Le lancement du sabre en début de coupe ne doit pas débuter
avec les poignets, sinon on peut remarquer un mouvement de balancier
et parfois la pointe peut tomber sous l'horizontale. L'armé est
incliné vers le haut au dessus de la tête et le départ du
mouvement est réalisé, à partir d'un relâché des doigts, en
serrant la tsuka entre le pouce et l'annulaire. Ce point doit être
précisément vérifié.
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