mardi 7 septembre 2021

Kamae

 

Dojo Shidokan.


Les gardes (Kamae).


Les positions de garde ou Kamae ne sont pas à négliger et doivent être continuellement travaillées pour être améliorées. Je pensais, à tort, que c'est idiot, que c'est trop connu et que cela n'a pas de sens de travailler ces cinq différentes gardes que sont, Gedan no kamae, Chudan no kamae, Jodan no kamae, Hasso no kamae et Waki no Kamae. Que du contraire, la réelle prise de conscience de ces kamae ne vient que par le travail répété et l'ajustement des positions. Tout est dans l'attitude et la disponibilité avec un brin de Mushin et de Seme. Une attitude neutre ne veut pas dire molle ou apathique. La réflexion doit me guider sur une position permettant toute action sans aucune préparation. La sérénité doit être démontrée, mais aussi un fort sentiment de menace doit être présent dans la vision de l'opposant, peu importe d'ailleurs sa position par rapport à vous. Je pense souvent au Jodan de fin de kata Shiogiri et j'ai une belle image de ce que je devrais pouvoir démontrer, quelle que soit la position de mes adversaires. D'où qu'ils soient, ils doivent percevoir cette menace !


Waki gamae est la garde qui me questionne le plus. Dans Shiogiri, avant d'effectuer la dernière coupe, il est demandé de passer par cette garde. Cela sous entend qu'elle doit être clairement démontrée à un certain moment pendant le pivot. Pour réaliser cela, je passe beaucoup de temps à travailler cette position Waki gamae. Je pense à la position de Jodan ou Hasso et place la Tsuba sur l'os de la hanche droite en relâchant complètement la main droite. La Tsuka Kashira est orientée vers l'adversaire, le buste est en oblique droite, mais la hanche droite reste en pression vers l'avant. Le genou gauche est fléchi vers l'avant et la jambe droite tendue pour permettre cette légère pression du corps vers l'avant. Le Kissaki, vers l'arrière, doit être à hauteur du genou, je vérifie cette inclinaison. La courbure forgée de la lame cache naturellement le Kissaki derrière mon corps. La pression de la main gauche doit déjà créer le sentiment de danger et permettre le geste suivant de Seme. Si je pense à cela, je n'arme pas le sabre à partir de l'arrière, mais bien en faisant passer la Tsuka Kashira devant moi pour armer. Cela ferme ma position d'armé, empêchant toute initiative adverse et donne une image plus menaçante en préparation de la coupe finale. J'ai, bien sûr, le sentiment que ce n'est pas encore parfait, mais j'ai vaguement l'impression que je progresse.


Au départ de ces différentes gardes, je dois sentir le Seme qui va suivre naturellement pour préparer l'armé et ensuite la coupe. La garde la plus détendue, Gedan gamae, n'est pas la moins dangereuse, que du contraire. Plus je prépare le Kamae, plus je prépare la coupe et plus je ferme ma position durant l'armé. Même si j'effectue ensuite un chiburi, cela ne change rien. Le Seme est toujours présent, c'est juste la façon de couper qui est différente. Encore une fois, cette attention change mon mental et mon travail. La pression du poignet droit vers l'avant, le plus longtemps possible, augmente le Seme. Sans le Seme, je coupe souvent en reculant et en donnant l'impression de fuite. Plus longtemps je maintiens le Seme, moins je donne l'impression de couper en reculant dans chiburi. Ce sont juste les jambes qui bougent, le corps est stabilisé par le placement des hanches et des pieds. A partir d'une garde ou Kamae, qui est plus une attitude mentale qu'une posture agressive, je réalise modestement qu'il y a possibilité de parfaire le reste.

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